« On nous laissera rentrer dans le datsan ? C'est tout de même un monastère, un lieu fermé. Les lamas voudront-ils nous rencontrer ? », demandé-je à mon guide à l'entrée du datsan d'Aguinskoïé.
« Certainement. Dans le bouddhisme, le lama est un enseignant, c'est le sens du mot en tibétain. On considère que le lama doit répondre aux questions et apporter conseil à tous ceux qui s'adressent à lui. Peu importe s'il s'agit d'un bouddhiste, d'un chrétien ou d'un représentant d'un autre culte », répond mon compagnon Daba Dabaïev, lama, photographe et voyageur.
Nous entrons dans le datsan d'Aguinskoïé, l'un des plus anciens de Sibérie : il a plus de 200 ans. Le père de Daba Dabaïev l'a amené au datsan d'Aguinskoïé dès qu'il a terminé le collège. Daba a d'abord étudié à l'Académie du datsan, à la faculté de philosophie bouddhiste, puis, en troisième année, il a opté pour la faculté de peinture avant de travailler ensuite comme photographe au datsan. Il a 30 ans.